JEANNE SUSPLUGAS / MÉTÉOROÏDES

Commissariat Elise Girardot 

En 2017, Jeanne Susplugas réalise la sculpture Disco Ball, une boule à facette qui est la mise en volume de la molécule de l’éthanol. Disco Ball, la première de cette envergure, fait partie d’une série de boules à facettes, comme autant de substances qui ont un e et sur notre comportement, du bromazepam (anxiolytique) à l’éther. Ces boules à facettes, au pouvoir attractif et rassembleur, évoquent l’univers de la fête, du lâché prise, que ce soit par le biais de la danse ou de la prise de substances… légales ou illégales. Danser sous ces boules seraient comme danser sous l’action d’un produit, pourtant la danse apparaît aussi comme une alternative à la prise de substances. Pour dompter des pensées parfois trop envahissantes, pour s’enivrer et se laisser aller, pourquoi ne pas danser sous ces boules accueillantes et festives ? Ce détournement des molécules rappelle l’intérêt de l’artiste pour la question des addictions, de la dépendance et de toutes les petites béquilles qui nous permettent de traverser la vie.

Jeanne Susplugas est une artiste française qui vit et travaille à Paris. Engagée, la démarche de l’artiste s’en prend à toutes les formes et toutes les stratégies d’enfermement. Elle n’a de cesse d’interroger les relations de l’individu avec lui-même et avec l’autre, face à un monde obsessionnel et dysfonctionnel. Elle explore diférents médiums – dessins, photographies, installations, sculpture, sons, films – autant de langues qui s’enrichissent mutuellement pour créer une esthétique singulière, séduisante en apparence mais vite inquiétante et grinçante. Un travail protéiforme, transversal très cohérent et précis qui met le regardeur face à des sensations contradictoires – troublé et rassuré, inquiet et serein.



MÉTÉOROÏDES
2 Juillet au 12 Septembre 2020


C’est le début d’une fête qui grince comme dans (…) les étranges sculptures de Jeanne Susplugas, où cohabitent boules à facettes géantes, brillance fade des néons, et spectre de la sur-médicamentation d’une société au bord du burn out. »

extrait du texte d’Arnaud Idelon, Vice, 2020.

Le travail de Jeanne Susplugas a été montré dans des lieux tels le KW à Berlin, la Villa Medicis à Rome, le Palazzo delle Papesse à Sienne, le Palais de Tokyo à Paris, le Fresnoy National Studio, le Musée d’Art Moderne de St Etienne, le Musée de Grenoble, ainsi qu’à l’occasion d’évènements
tels Dublin-Contemporary, la Biennale d’Alexandrie et de Shangai ou Nuit Blanche à Paris. Ses films ont été présentés lors de festival tels Hors Pistes (Centre Pompidou, Paris), Locarno International Festival, Miami International Festival, Les Instants Vidéos à Marseille ou Les Rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid. Des articles lui ont été consacrés dans des revues et quotidiens tels Art Press, Art in America, New York Times, Le Monde, Le Figaro, Flash Art, L’œil, Beaux-Arts Magazine, BT, Corona Boreal.


Communiqué de presse
En savoir plus sur le projet : www.elisegirardot.com

Photo : Disco ball (Ether), 2019, polystyrène, miroirs, dimensions variables.
Ci-contre : ZAT 2019 – 100 artistes dans la Ville, Montpellier (Chapelle de la Miséricorde), 2019. © Jeanne Susplugas